En quoi consiste cette mesure ?
Au 1er juillet 2018, la vitesse maximale autorisée passe de 90 à
80 km/h sur ces routes où la mortalité routière est la plus forte.
Quel impact pouvons-nous espérer ?
Comme l’a établi le comité des experts du Conseil national de la sécurité routière dans son rapport du
29 novembre 2013, une réduction de la vitesse maximale autorisée à 80 km/h sur les routes à double sens sans séparateur central - limitée à 90 km/h - permettrait de sauver entre 300 et 400 vies par an.
En effet, cette portion du réseau routier est celle sur laquelle les accidents mortels sont les plus fréquents :
en 2016, plus de la moitié de la mortalité routière (55 %), soit 1 911 personnes tuées, est survenue sur les routes bidirectionnelles hors agglomération, majoritairement limitées à 90 km/h.
Cette estimation de vies épargnées par la mesure est d’ailleurs soutenue par Rune Elvik, chercheur et doctorant en sécurité routière qui a dédié 20 années de recherches sur le thème de la vitesse. En recueillant plus de 500 études venant du monde entier, son travail a permis de mettre en lumière une corrélation entre l’abaissement de la vitesse et le nombre d’accidents. C’est mathématique : agir sur la vitesse permet de diminuer le nombre des accidents de la route et leur gravité.